"Noah Returns" (Pv)

Noah était épuisé de son voyage et le temp ici n'arrangeait pas les choses. Il couvait sans doute un mauvais rhume et son corps n'avait pas encore lutter contre les microbes.
C’était donc soulagé qu’il avait croisé la route de cet homme, qui de première augure, lui paru fort chaleureux et bien accueillant. De plus , l’homme lui répondit dans sa langue, l’invitant à s’abriter dans une maison abandonnée. Noah ne se fit alors pas prier, suivant à l’intérieur de cette maison le dénommé Vladislaw.

« Je…merci. »

Attrapant la serviette que lui tendait l’homme, le blond se débarrassa de son sac à dos et de sa veste pour venir sécher ses cheveux et son visage, épongeant ensuite son corps comme il pouvait.
L’homme lui expliqua alors que beaucoup de personnes étaient mortes ou étaient parties, que le village était à moitié désert.
La main très chaude de Vladislaw sur son bras perturba quelque peu Noah, surpris par une chaleur aussi intense. C’était agréable mais très surprenant. Le jeune homme fit alors un petit geste de recul, malgré lui, se méfiant tout de même de cet homme qui pourtant semblait si gentil avec lui. Peut être l’était il un peu trop.
D’ailleurs son sourire radieux et sa façon de le regarder mettait mal à l’aise le blond. Cet homme là était assez étrange avec lui, ou peut être était ce la façon d’accueillir les étrangers ici ?
Rougissant quelque peu, terminant de se sécher, Noah reposa la serviette et répondit aux questions de Vladislaw qui lui cherchait déjà des vêtements secs.

« Je me suis perdu. A vrai dire je voyage depuis des mois et..je ne sais pas comment ni pourquoi je suis arrivé ici. Comment s’appelle ce pays ? Que se passe t-il ? »

C’était la pure vérité. Noah était arrivé ici un peu par hasard et avait eut sans doute beaucoup de chances de ne pas croiser la route de soldats et encore pire, de géants ! Il ignorait donc encore ce qui se tramais au pays des géants et dans quoi il venait de se fourrer.

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Alors que Vladislaw s'était gentiment présenté, Noah, lui, refusa de dire son nom en retour, se méfiant visiblement de l'autochtone accueillant qui se portait à son secours et le mettait à l'abri de la pluie. L'androgyne ne le remercia que lorsqu'il lui offrit une serviette pour se sécher.
Noah déclara s'être perdu, avoir voyagé depuis des mois, et demanda comment s'appelait ce pays.
Comme l'américain portait un sac à dos et affirmait voyager, Vladislaw ne songea plus aux histoires de téléportation, Noah semblait être arrivé jusque là en voyageant.
Dès lors, il était inimaginable pour Vladislaw de croire un seul instant que Noah puisse ignorer dans quel pays il se trouvait et encore moins la situation de celui-ci, les frontières, établies pour empêcher les géants de sortir, étaient bien trop sévères.
Il cru dès lors que Noah lui demandait le nom de la région, du village. Comment comprendre autre chose.
-Vous êtes à Liendestadt, dans la région d'Olkansta, pas très loin de la frontière Nord avec l'Allemagne. La croix rouge a réussi a faire parvenir des vivres et des médicaments jusque là et je suis venu en chercher pour les gens de mon village. Certains des camions qui vont retourner à la frontière sont encore là, vous devriez repartir avec eux, et quitter ce pays maudit.
Il trouva finalement une vieille robe verte et un chale.
-Tenez. lui dit-il en lui tendant. Si vous voulez vous changer et ne pas rester trempée. C'est tout ce qu'il y avait, je le crains. J'ai bien cherché. Nous sommes des gens pauvres par ici.
Il commença a vouloir lui montrer une autre pièce pour se changer puis considéra le mal a l'aise qu'il provoquait à son invitée.
Il soupira.
-Vous n'allez pas me dire votre nom, hein ? Je vous fait trop peur. Vous avez raison. Les camions sont là bas. dit-il en pointant une direction. Je vais vous laisser.
Il se dirigea vers la porte, prèt a retourner dehors, sous la pluie diluvienne, acceptant la prudence de la jeune femme. Il vivait dans le vieux monde après tout, et si la pudeur n'était pas toujours prioritaire, on se méfait à raison des instincts brutaux des hommes.
-Je serais dehors. A surveiller. Criez si il y a quoi que ce soit.

Noah n’était pourtant pas de nature à se méfier. Quoi que depuis son voyage, il avait appris à ne pas toujours faire confiance aux personnes qu’ils rencontraient, même si celles ci paraissaient les plus gentilles du monde.
La fatigue, la fièvre et cet endroit si étrange. Le blond n’était pas dans son élément et se montrait prudent envers cet homme qui pourtant voulait l’aider et lui avait tendu la main à son arrivée ici.
Le bel homme lui indiqua alors qu’il se trouvait dans une ville à la frontière de l’Allemagne et que Noah allais pouvoir repartir dans l’un des camions de la croix rouge, venu ici pour ravitailler les habitants de la région.

Noah n’eut pas le temps de répondre que Vladislaw lui tendit un vêtement et l’invita à se changer, s’excusant de ne pas avoir grand chose.
Attrapant la robe, sans voir qu’il s’agissait d’une robe, Noah esquissa alors un sourire maladroit, heureux tout de même de voir les efforts fournis par son hote.

« Merci Vladislaw. Je…excusez moi de ma prudence. J’ai voyagé longtemps et je ne me sens pas très bien… je…je m’appelle Noah. Enchanté. Je vous remercie pour votre aide. »

Evidemment le blond avait remarqué que l’homme semblait gêner par sa méfiance. Il fallait se mettre à la place de Noah, il ne connaissait pas l’endroit et les lieux semblaient si sombre et sordide. Inquiétant. Il se demandait alors ce qui avait bien pu le conduire jusqu’ici.

Très galant, bien que Noah n’en comprenne pas vraiment la raison, Vladislaw sortit alors de la petite maison abandonnée pour laisser le temps à Noah de se changer.
Ce dernier en profita alors pour enlever ses vêtements complètement trempée, retirant pull, t-shirt, pantalon, chaussette et sous vêtement. Il enfila alors la robe, et s’aperçue enfin de la supercherie….L’homme lui avait donner une robe de femme ?
S’observant dans le miroir, Noah fut alors surpris. Il savait évidemment qu’il ressemblait beaucoup à une femme…cet homme l’avait donc pris pour telle ? Ou peut être n’avait il rien d’autre à lui proposer.
Le jeune homme esquissa toute fois un sourire en s’observant dans le miroir…la robe lui allait étonnement bien, mettant en valeur sa petite poitrine et ses formes si féminine, le rendant très sexy.

Le jeune homme alla enfin ouvrir la porte à Vladislaw qui l’attendait dehors, amusé, il avait encore le sourire et se montra donc sous belle tenue, écartant les bras pour mieux se montrer.

« Vous m’avez donner une robe…merci mais..je suis un peu gêner…c’est une tenue de femme. »

Vladislaw se sentait comme euphorique.
La simple rencontre avec cette étrangère, son visage, son regard, l'avait remué d'une manière si étrangement agréable. Il en rougissait presque de songer qu'elle se déshabillait dans cette maison. Il en avait chaud d'une manière différente que le douloureux feu radioactif qui le consumait de l'intérieur.
Au contact de cette étrangère, pour un instant, il en avait oublié cette douleur qui lui dévorait les entrailles.
Il ne comprenait et ne parlait pas parfaitement l'anglais, mais il lui semblait bien qu'il y avait des choses qu'elle n'avait pas compris du tout.
Elle s'était présentée en s'excusant, et il avait compris "Nora". Il n'avait pas entendu le "R" mais avait mis cela sur le compte de l'accent. Pas un seul instant il ne pu croire qu'elle puisse être autre chose qu'une femme.
Il avait le visage et les yeux tournés vers l'horizon, cherchant a continuer a faire le guet, mais elle avait embrumé ses pensées, et il n'était pas aussi attentif qu'il aurait du l'être trop distrait.

Contre toute attente, Noah sortit sous le porche pour le remercier et lui montrer sa robe. Il pleuvait toujours a torrents. Vladislaw se tourna vers elle et son visage s'illumina tant il était emerveillé. Noah se déclara un peu génée, Vladislaw posa la main sur sa joue.
-Ne le soit pas. Tu es superbe. Magnifique. Les gens qui vivaient ici sont partis, je t'assure, on ne vole rien du tout. C'est sur que cela aurait été mieux si ils avaient laissé d'autres choses, a manger, ou des vêtements plus chaud, mais c'est déjà quelque chose. Et tu es la plus belle femme que j'ai jamais vu.
Il la poussa légèrement pour qu'elle retourne à l'intérieur et ne risque pas d'être trempée.
-Tu as mis tes affaires a sécher ? Oui ? demanda-t-il en jetant un regard à l'intérieur. Tu…
Il se figea, ses yeux ne regardant plus Noah.

Dehors, il y avait le vacarme de la pluie, mais au dela, impossible d'entendre quoi que ce soit. Pourtant, Vladislaw avait entendu.
Il porta un doigt à ses lèvres dans un signe international pour signifier de garder le silence et de ne pas faire de bruit, et posa même son autre main, sans serrer, sur la bouche de Noah. Il regarda derrière lui.
Enfin, lointain, on commença a entendre comme une sorte de très lent boum-boum qui se rapprochait. Un géant approchait. Lentement. Bientôt, les vibrations de ses pas provoquèrent des ondes dans les flaques d'eau.
-Cache-toi. murmura Vladislaw. Mets-toi sous la table ou dans l'armoire, et surtout, surtout, ne fait pas de bruits.

Noah ne compris pas tout de suite le mal entendu sur son identité. C’est lorsque Vladislaw posa sa main sur son visage, le rassurant et le complimentant sur le fait qu’il soit la plus belle femme qu’il est jamais vu, que Noah compris le quiproquo.
Ce dernier se mis alors à rougir comme une tomate, gérer d’être pris pour une femme et surtout très gêner d’être aussi bien complimenter. Le jeune homme n’eut pas alors le temps de répondre quoi que ça soit que Vladislaw continua dans ses paroles, affirmant que les habitants de cette maison étaient partis, qu’ils ne volaient rien ici.

« Je …je… »

Mais l’homme s’arrêta soudain alors que le blond était revenu avec lui à l’intérieur de la maison. Dehors la pluie battante couvrait le bruit du danger qui s’approchait. Sans réaliser de quoi il pouvait s’agir, s’attendant à une attaque humaines, Noah se tut comme le commanda Vladislaw, gardant la main de ce dernier sur sa bouche et hochant de la tête, lui signifiant qu’il avait compris de se taire.
Noah observa alors Vladislaw qui sembla soudain très inquiet, en garde, il resta silencieux un moment sur ses gardes avant d’indiquer à Noah d’aller se cacher quelque part.
Le blond acquiesça d’un mouvement de tête, décider à faire confiance à cet homme qui semblait savoir ce qu’il faisait. Le jeune homme s’éloigna alors tout en silence pour aller se cacher dans l’armoire en bois massif du salon.

Cacher au fond de l’armoire, assis sur le sol de celle-ci, Noah était très inquiet de ce qui pouvais se passer dans cet endroit, ne comprenant rien du tout.
Le coeur battant, la respiration haletante, il s’inquiétait de savoir quel genre de guerre pouvait être menée ici. Il n’était pas habituer à de telles situation, lui qui venait d’une grande ville et d’une vie confortable. Malgré son voyage, il n’avait pas eut jusqu’à présent à vivre dans la peur d’une quelconque attaque.
De plus, il s’inquiétait pour la vie de son hôte. Pourquoi ne partait il pas se cacher lui aussi ?

Noah obéit, gardant le silence et se cachant docilement dans l'armoire vide.
Vladislaw lui adressant quelques gestes, lui signifiant de rester caché, de ne pas faire de bruit, et tentant de le rassurer.
Puis, il sortit de la maison et le laissa seul.

Le géant était entré dans le village.
Quelque chose avait du attirer son attention, des bruits sans doute.
Les premiers coups de feu et les hurlements paniqués en holgérien résonnèrent. Vladislaw pesta en se hâtant dans le sens contraire que prenait tous les autres. Les imbéciles n'apprendront donc jamais ! Les armes conventionnelles ne leur faisait rien, sinon les énerver davantage et attirer avec le bruit ceux qui se trouvaient plus loin. De même, les hurlements ne faisait que les exciter et les attirer ! Il était stupide de hurler ! Stupide, mais humain. Il ne pouvait vraiment leur en vouloir d'avoir peur.
On entendit d'autres hurlements, des pires hurlements. Les hurlements de quelqu'un qui se faisait attraper par un géant, dont les os se brisaient, qui allaient se faire dévorer. Ces hurlements n'avaient rien a voir avec les cris précédents. Ceux-là vous glaçaient le sang et vous hantait pour le restant de vos jours.
Vladislaw se hâta encore plus, d'un pas si rapide qu'il courrait presque dans la boue, mais il était déjà trop tard pour cet homme qui ne serait que la première victime de ce monstre. Le cri d'horreur si puissant s'interrompit net d'un manière non-naturelle, coupée comme si on avait éteint une radio. Il était mort.
C'était la panique. Les gens courraient dans tous les sens, hurlaient.
Un enfant de 6 ans entra dans la maison où se cachait Noah et se précipita sous la table, posant ses mais sur sa bouche pour ne pas faire de bruits, pleurant de terreur.
De terrible bruits de destruction se firent entendre, faisant tout trembler, comme le géant fracassait des voitures, des camions et la façade de plusieurs maisons, pour en déloger des géants. Les coups de feu et les hurlements continuaient.
Et enfin, Vladislaw arriva face au monstre. Il se dressa au milieu de la rue, bien en vue, sous les torrents de pluie, et cria pour attirer son attention. Le géant se tourna vers lui, s'avança, s'avança, tendant la main, ouvrant grand déjà la bouche dans un sourire grotesque.
Vladislaw utilisa ses pouvoirs, a pleine puissance, et la tête du géant explosa, son corps projeté en avant par l'élan manquant de très peu d'écraser le héros.
Vladislaw cria en holgérien "SILENCE MAINTENANT !", et le silence retomba.
Bientôt, on n'entendait plus que la pluie tomber.

Vladislaw aurait été incapable de dire comment il retourna à la maison où il avait fait se cacher Noah. Il était dans un état second, ayant épuisé toutes ses forces contre le géant au point de l'amener aux portes de la mort.
Il fut surpris de voir l'enfant, et il lui dit en olgérien que tout était terminé, qu'il pouvait y aller. L'enfant fila en appelant sa mère, bousculant au passage Vladislaw. Le héros trempé vacilla, tendit la main vers Noah, tenta de lui sourire, mais l'obscurité l'envahit, et il s'effondra sur le sol.

Cacher au fond de l’armoire, Noah était complètement terrifié par ce qu’il entendait dehors. Des gens hurlaient et semblaient s’enfuirent, le gros vacarme s’approchait à grand pas vers le village dans un tremblement de terre sans nom.
Noah n’était pas tout plein de courage et de force. Il craignait pour sa vie malgré son pouvoir qui le rendait immortel, il avait peur de ce qui pouvait se trouver dehors.
Mais cacher là, au fond de l’armoire, il ne savait pas ce qui se passait dehors et avait besoin de savoir. Sans bruit, sans voir dans un premier temps qu’un enfant était entrée dans la maison pour s’y cacher, le jeune homme sortit discrètement de sa cachette pour s’approcher d’une fenêtre. Restant accroupi, il tendit alors le cou pour regarder dehors se qui se passait.

C’est là qu’il le vit, un homme immense…ou plutôt un géant monstrueux. Noah fut surpris. C’était la première fois qu’il rencontrait un tel monstre, n’imaginant pas une seconde que cela est pu exister.
Le coeur battant, Noah eut le souffle coupé face à cette monstruosité. Le géant détruisait tout sur son passage, arrachant des corps, écrasant des vies.
Le spectacle était tout simplement horrible et le blond eut un instant la nausée lorsqu’il vit le géant déchiré en deux un homme dans un craquement sonore.

Les yeux de Noah s’arrêtèrent alors sur un homme qui allait dans le sens contraire des autres. Pourtant il ne semblait pas armée, mais était prêt a affronter le monstre. Il arrêta alors le géant, tel un sauveur, un héros.
Vladislaw. Noah reconnu l’homme qui l’avait accueillit quelques instants avant l’attaque du géant.
Le blond eut alors très peur pour la vie de cet homme qui semblait prêt à se sacrifier, sans raison, pour les autres. Il n’allais sans doute pas y survivre.
C’est alors que Vladislaw hurla quelque chose, et sans que ne comprenne Noah, la tête du géant se mis à imploser littéralement, dans un souffle impressionnant et propulsant le corps du géant à travers la rue.

Noah s’était lever de surprise en voyant ce que venait de faire Vladislaw. Cet homme là était hors du commun. Sans nul doute, il venait d’utiliser un pouvoir. Tout comme Noah…il possédait un super pouvoir.

Complètement embrouillé par ce qui venait de se passer, complètement hypnotiser par tout cela, Noah accueillit alors Vladislaw qui ne tarda pas a s’écrouler dans le salon, a bout de force.

« Vladislaw ! Vladislaw vous m’entendez ? »

Sans attendre, Noah se mis a genoux auprès de l’homme qui venait de s’évanouir et posa ses mains sur son torse.
Le jeune homme sentit alors clairement cette chaleur, puissante et douloureuse a travers le corps de cet homme. Sans comprendre qu’il s’agissait de radioactivité, Noah commença alors a utiliser son don de guérison, diffusant une douce lueur blanchâtre a travers ses doigts, douce et chaleureuse, venant aider à guérir la souffrance du pauvre homme.

La dernière heure de Vladislaw lui semblait être arrivée. Non pas qu'il pensait que sa maladie allait directement le tuer dans l'instant, mais plutôt être responsable de sa mort. Il n'avait plus de forces, il ne pouvait rester conscient, et, dans les circonstances, ne pas être capable de courir, fuir, se battre ou se cacher revenait a mourir.
Il espérait juste que la si belle blonde américaine parviendrait a s'en tirer.
Et puis, il sentit une douce et agréable chaleur, un contact, et, petit a petit, la douleur s'apaiser. Au terme de plusieurs minutes de soin, il ouvrit les yeux, regarda Noah et demanda en anglais :
-Suis-je mort ? Es-tu un ange, venu me chercher ? Si belle…
Il leva doucement la main et la tendit lentement vers son visage, cherchant a l'effleurer pour s'assurer qu'elle n'était pas un rêve et n'allait pas se dissiper.
-Je savais que tu étais trop belle pour être vrai.
Il posa sa main sur celle que Noah avait posé sur son torse, apaisé, cherchant a laisser cette main qui lui faisait tant de bien là où elle se trouvait.

Peu a peu, il repris assez de forces pour constater qu'il ne rêvait pas, et que Noah le soignait.
Doucement, il lui demanda :
-Qu'est-ce que tu fais ? Tu as des pouvoirs, toi aussi ?
Il lui tenait la main, l'empêchant de s'en aller, de fuir.
-Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu es venu faire dans mon pays ? lui demanda-t-il dans un murmure qui semblait être plus une pensée romantique pour lui-même qu'une véritable question.

Il se redressa et l'embrassa. Doucement, délicatement, sans violence, un baiser qui disait merci, sans aucune brutalité. Il l'avait embrassé avant qu'il n'ai pu se dérober.
Il le regarda dans les yeux un instant, puis enfin, il chercha a se mettre debout.
-Vient. dit-il. Il faut partir d'ici.
Il réalisa qu'il était torse nu et se reboutonna hativement.
-Le bruit, le vacarme va en attirer d'autres. Il faut fuir a contre vent, dans le sens contraire a celui dans lequel le son a pu se propager. Vient avec moi. Allez. Vient. Tu mourras si tu restes là.

Noah avait agit avec le coeur, instinctivement il s’était jeté auprès de l’homme qui venait de s’écrouler devant lui pour venir lui apporter son aide. C’était le but de sa vie, de son existence, apporté secours grâce au don qui lui avait été accordé.
Concentré, le jeune homme fit le nécessaire pour soigner, ou du moins soulager, l’homme à terre. Noah sentait le mal ronger de l’intérieur cet être, il souffrait d’une sorte de maladie qui semblait le ronger depuis l’intérieur et le tuer à petit feu. Le blond n’avait aucune idée de quoi il s’agissait…il ne savait pas non plus si il pourrait le guérir mais il essaya.

Ses bons soins portèrent leur fruit. Bientôt Vladislaw se réveilla, semblant sortir d’un rêve lointain et complètement embrumé, perturbé, il divagua quelques instants, prenant Noah pour un ange.
Tranquillement le jeune homme laissa faire le brun, lui murmurant alors qu’il continuait de prodiguer ses soins.

« Shh…doucement. Je suis là…ne vous inquiétez pas, tout va bien. »

Mais l’homme ne semblait pas vouloir se laisser faire longtemps, intrigué et surpris par le pouvoir du beau blond.
Ce dernier esquissa un doux sourire, sa main toujours sur le torse de l’homme.

« J’ai le don de guérison oui…comme vous je suis un méta humain. »

Noah n’avait pas oublié l’exploit qu’avait fait cet homme dehors, avec le géant. Il n’en revenait d’ailleurs toujours pas de ce qui était arrivé quelques instants plus tôt au dehors. Les géants…pour lui cela n’était que conte et légende.

Le blond n’eut pas le temps de répondre de nouveau à l’homme qui l’interrogeait sur son identité et sa raison d’être là qu’il fut surpris par un baiser, doux et tendre, que lui vola Vladislaw.
Le jeune homme n’eut pas le temps de réagir, surpris, il se laissa simplement faire, sans y répondre, rougissant fortement face à ce geste qui n’était pas anodin.

Enfin Vladislaw se releva, se rhabillant et lui affirmant qu’ils devaient partir. Toujours a genoux au sol, Noah l’observa un instant, surpris qu’il puisse déjà se relever et prêt à partir.
Toutefois il décida d’obéir a cet homme qui savait très bien de quoi il en démordait ici. Ils étaient, selon lui, clairement en danger et ne devaient pas rester ici plus longtemps.

« Très bien, je vous suit. Je vous raconterais qui je suis plus tard…allons y. »

Sans attendre, le jeune homme repris ses affaires qui avaient a peine eut le temps de sécher et enfila sa veste par dessus la robe qui lui avait été prêter. Encore gêner de cet accoutrement, il ferma les bouton de la veste, cachant la robe qu’il portait dessous.

Vladislaw était encore bien faible et vacillant. Les soins de Noah, pour miraculeux qu'ils soient, ne pouvaient lui donner de l'énergie et de la force. Le fier guerrier s'appuyait un peu sur le bel androgyne, mais en reprenant pleinement conscience et après avoir un moment voulu croire qu'il se trouvait dans un rêve ou bien au paradis, il reprenait conscience du danger imminent.
Quand Noah lui avoua posséder comme lui des pouvoirs, Vladislaw pris un air sombre et lui conseilla :
-Prends garde a ne pas le laisser se savoir. Ceux comme nous ne sont pas très bien vus par ici, certains imbéciles pourraient chercher a s'en prendre à vous juste pour cela. Ils nous considèrent comme responsables de ce qui est arrivé.
Tandis que Noah se redressa et rassembla ses affaires, Vladislaw s'appuya contre une chaise et se tint le ventre en grimaçant. Il n'avait rien mangé depuis plus de 36 heures. Il n'avait même pas cherché a taper dans les rations de la croix rouge, les réservant aux gens de son village.
Noah ferma sa veste et se déclara prêt.
Dehors, la pluie tombait toujours en trombe.
Vladislaw lui pris la main et la serra.
-Je vais tenter de t'emmener au camion de la croix rouge, tu monteras avec eux, et rentrera chez toi. Moi, je prendrais la direction opposée, pour rejoindre mon village. Nous ne nous reverrons probablement jamais…
Il la regardait dans les yeux, sa voix se brisant. Il voulait lui dire ses sentiments mais ne parvenait a trouver les mots. Quelques secondes de silence, et il ne résista pas, et l'embrassa à nouveau, la plaquant contre le mur, sa main contre son sein a travers sa robe, sous sa veste.
Quand ce baiser d'adieu s'acheva enfin, il lui murmura avec son accent rugueux des pays de l'est dans son anglais approximatif :
-Merci de m'avoir soigné, Nora.

Il ouvrit la porte en entraina Noah avec lui.
Le vacarme de la pluie était assourdissant, et pourtant, on pouvait sentir des tremblements comme ceux provoqués par les pas du géants. Il y en avait d'autres qui approchaient, d'autres géants. Des gens couraient, paniqués. Plusieurs fois, il se retourna vers Noah et lui fit signe de garder le silence.
Ils traversèrent le petit village et arrivèrent devant une sorte de garage.
Vladislaw se figea face a des traces de pneu dans la boue.
-Non.
Il mit Noah à l'abri de la pluie et échangea quelques mots avec un homme en holgérien qui montait dans la cabine d'une petite camionnette pourrie. Il jura et se retourna vers Noah.
Il lui expliqua :
-Je suis désolé. Il est partit, ils sont déjà partis, tu vas devoir venir avec nous. Tu ne peux pas rester là. Viens. Monte.
Il fit monter Noah à l'arrière de la camionnette chargé de cartons de rations et de médicaments, grimpa avec elle, et signala au chauffeur qu'ils étaient prêts.
Le chauffeur démarra et le camion s'ébranla, prenant la route boueuse.

Le camion roula et roula, ne ralentissant pas, prenant des chemins qui n'avaient rien de route, coupant a travers champs, tournant plusieurs fois derrière des collines, secouant ses passagers en passant sur des pierres et des nids de poules.
Vladislaw pris Noah dans ses bras pour lui tenir chaud et l'empêcher d'être trop secouée. Il lui frotta tendrement les bras, la serrant contre son torse.
-Je t'emmène chez moi. Tu pourras soigner d'autres personnes là bas. Tu vivras avec moi. D'accord ?
Il l'embrassa a nouveau.
Ils avaient réussis a échapper à ces géants.

Vladislaw lui conseilla de bien garder pour lui le fait qu’il est un pouvoir. Les gens comme eux étaient apparement très mal accepté dans la région. Le blond acquiesça à se conseil avisé. Il savait de quoi était capable gens qui avaient peur d’eux pour en avoir rencontré quelques uns au cours de son périple. Dans une ville comme Colossus city, ses pouvoirs étaient plus ou moins banales et facilement accepté. Mais en voyageant, Noah avait pu se rendre compte que ce n’était pas partout pareille. Les méta humains inquiétaient pour leur différence et surtout pour leur pouvoir qui pouvait être destructeur.
Enfin, l’homme lui expliqua d’une voix grave qu’il allait conduire le blond jusqu’au camion de la croix rouge et que celui ci pourrait sans doute le ramener loin d’ici, au de là de la frontière et sans doute le sauver d’un pays en guerre.
Le jeune homme n’eut pas le temps de dire quoi que ça soit, malgré l’hésitation de son sauveur, que ce dernier vint une nouvelle fois lui voler un baiser empli de passion, le plaquant brusquement contre le mur et venant caresser sa poitrine sous sa veste.
Noah fut une nouvelle fois surpris par ce mouvement. Il sentait toute cette passion et cette envie que ressentait l’homme à son égard et avait bien du mal à comprendre cette passion soudaine. Toutefois, il ne rejette pas l’homme. Rougissant, épris par un baiser fortement tumultueux, Noah y répondit sans même s’en rendre compte, le souffle coupé.

Encore épris par ce baiser, le jeune homme observa le brun qui le remercia de l’avoir soigné et l’appela « Nora ».
A ce nom, le jeune homme émis une petite mimique surprise mais n’eut une fois pas encore le temps de reprendre l’homme que celui ci déjà l’embarquait à l’extérieur.

C’était étrange que Vladislaw l’appelle ainsi. Evidemment cela ne pouvait pas être un hasard et rappela de beau souvenirs au blond.
Il était sur de s’être présenté en tant que Noah et non Nora. Nora. C’était son identité secrète lorsqu’il avait fait la rencontre de Wade et du doc Mike…comment se faisait il que cet homme utilise son pseudo ? avait il mal compris son nom ?

Bouleversé, perdu dans ses pensées, le blond n’eut pas le temps de réfléchir davantage a tout cela et se laissa entrainé par Vladislaw au dehors, courant avec lui sous une pluie battante pour arrivé jusqu’au campement de la croix rouge.
Mais rapidement les plans élaborés par Vladislaw échouèrent. Le camion de la croix rouge était déjà reparti et l’homme lui annonça qu’ils devaient rentrer à son village. Dans un sens, le jeune homme était soulagé. Il n’avait pas envie de quitter ce pays immédiatement. Il savait, il sentait qu’il y avait quelque part sa place et surtout il était curieux d’en apprendre plus sur son sauveur.
Sans broncher, le blond monta donc dans ce camion qui les conduisait jusqu’au village.

Assis dans le camion, secoué comme pas possible par une route sinueuse et fortement escarpée, le jeune homme se laissa prendre tendrement dans les bras de Vladislaw qui, décidément, semblait fortement épris de lui.

Je…d’accord. Je pense pouvoir aider les villageois oui. Merci de m’accueillir chez vous. »

Vladislaw et Noah se remémoraient ainsi leur rencontre et leurs premières heures ensemble. Pour Vladislaw, ce fut un coups de foudre immédiat, même si ce ne fut pas exactement le cas pour le bel androgyne.
Ils marchaient depuis plusieurs jours maintenant, et le voyage se passait sans incidents. Ils n'avaient pas croisés un seul géant, ne s'étaient pas fait attaqué par qui que ce soit, ils avaient eu tout le temps de parler, de se nourrir, ne manquant pas de provision, et même de faire l'amour.
Quand ils faisaient l'amour, cependant, Vladislaw se mettait un tissus dans la bouche et baillonnait de sa main Noah, malgré le fait qu'il n'aime rien tant que de l'entendre gémir et crier, afin de ne pas risquer d'attirer des géants.

Mais a présent qu'ils approchaient de la frontière, les choses allaient se gâter.
-Il y a presque toujours des géants prêt des frontières, expliqua Vladislaw, parce qu'ils savent qu'il y a toujours des gens pour les fermer, et qu'ils essaient eux-même de sortir. Mais ils ne sont pas les seuls a craindre. Les gardes frontières repoussent des géants. Ce ne sont pas des tendres, et ils ne nous laisseront pas passer facilement. C'est le genre qui tirent d'abord au moindre mouvement sans se poser de questions après. Ils sont très dangereux.

Le crépuscule tombait et ils se trouvèrent un abri pour la nuit dans ce qui restait d'une petite maison isolée en majeure partie effondré. Un petit coin de mur leur suffisait pour s'abriter, et cela faisait penser à Vladislaw à cette maison dans laquelle il l'avait invité a s'abriter et à se changer lors de leur première rencontre, cette maison où ils s'étaient embrassés la première fois.
Pas de feu, pas de bruit, ils n'avaient que des couvertures et l'un et l'autre pour se tenir chaud sans risquer d'attirer les monstres.
Il n'avait pas encore vraiment réflechis a ce qu'ils allaient faire et, tout en dinant avec Noah, il réfléchis a haute voix, ne craignant pas de lui montrer ses doutes et ses incertitudes.
-On devrait peut être tenter d'y aller de nuit. dit-il. Les géants qui sont sans doute par ici auraient moins de chances de nous voir, mais ce serait risqué pour nous aussi. Il faudra prendre la route en tous cas. Et ne marcher que sur le goudron. Les alentours sont sans doute minés. Oui, c'est même certain, il doit y avoir des mines partout.
Les mines se repèrent facilement de jour et a pieds. C'est fait pour stopper les véhicules lourds, et les géants. En plein jour, on devrait les éviter facilement, mais de nuit, c'est plus risqué. Mais de jour, c'est nous qui risquons d'être repérés.

Il serrait Noah contre lui. C'était sans doute le dernier soir qu'ils passaient ensemble dans son pays. Après ça, tout changerait, a jamais, d'une manière ou d'une autre.
-Il faudra laisser toutes nos affaires ici, pour pouvoir courir plus facilement, et pour que les gardes frontières ne croient pas qu'on transporte des trucs dangereux. Ils nous forceront sans doute a nous déshabiller, mais….

Il marqua un silence.
Son malaise se faisait de plus en plus palpable.
Enfin, il avoua :
-J'ai peur.
Même si on arrive a passer, je ne sais pas ce que je ferais là bas. Ce pays, cette guerre, c'est tout ce que j'ai jamais connu, je ne saurais rien faire d'autre.

Les souvenirs de leur rencontre lui parurent si doux et lointain. Tant de choses s’étaient passées depuis son arrivée dans ce pays. A cette époque il était encore en quête d’identité, cherchant un but dans sa vie et il l’avait finalement trouvé ici, aux cotés de Vladislaw.
Bien que cela n’ai pas été aussi évident pour Noah, peu à peu il tomba amoureux de cet homme et il lui parut évident que sa nouvelle vie devait être ici, à aider le plus de personnes possible avec son pouvoir, a sauver des vies et surtout à vivre un amour démesuré avec son amant.
Mais les choses s’étaient bousculées et compliqués, ils n’étaient plus que tous les deux, les seuls survivants d’une attaque sans nom. Leur vie allait de nouveau changer et Noah comprenais parfaitement l’inquiétude de son amant. Changer de vie, ce n’était pas aussi simple qu’on aimerait le croire.
Le blond restait confiant. Tant qu’ils restaient tous les deux, ils resteraient forts.

Installer dans la maison en ruine, assis en tailleur sur sa couverture tout en mangeant le reste de soupe qu’ils avaient pour diner ce soir là, Noah écouta avec attention le plan de son homme qui lui expliqua qu’il leur restait encore bien des difficultés avant de pouvoir atteindre la frontière et passé celle ci.
Il acquiesça au plan que lui proposait Vladislaw de se rendre à la frontière en pleine nuit pour éviter de se faire repérer par les géants. C’était évidemment risqué, vu les mines installées sur le chemin, mais ils n’avaient sans doute pas le choix.

« Ca me va, tu a sans doute raison. De nuit nous seront bien moins visibles et plus discret. J’espère que la route goudronnée ne nous tendera pas de pièges non plus. A combien de kilomètres sommes nous de la frontière ? »

Enfin Vladislaw vint le prendre dans ses bras pour le serrer dans une étreinte douce et chaleureuse. Le blond sentit que son amant n’était pas à l’aise, qu’il était inquiet. Et ce dernier confirma ses dires, lui avouant avoir peur de la suite.
Tendrement, Noah vola un baiser à son amant, caressant sa joue avec douceur avant de le regarder droit dans les yeux, restant coller contre lui, une main sur son coeur.

« Je comprends ton inquiétude mon amour mais…nous seront ensemble, tous les deux nous sommes capables de tout. Tu verra, cette nouvelle vie te plaira. Je te ferais découvrir de magnifiques endroits comme tu n’a jamais vu ! Et tu est entièrement capable de t’adapter. Je te connais, tu est un homme fort.
Si j’ai réussi à vivre dans ce pays c’est grâce à toi. Sans toi je serais sans doute mort de faim ou écraser par un géant.
A présent, je serais ton guide pour ta nouvelle vie comme tu a été le miens. »

Noah était confiant. Il savait qu’ils pouvaient s’en sortir à merveille tous les deux et attendait avec impatience de s’offrir cette nouvelle vie bien méritée. Enfin tous deux allaient peut être pouvoir trouver une stabilité dans leur vie, sans craindre chaque jour pour la vie de l’autre.

« Je suis à toi et tu est à moi. Rien ni personne ne pourra jamais nous séparer, je t’en fais la promesse Slaw. »

Comme Vladislaw hésitait sur la démarche a adopter et lui expliquait les options qu'ils avaient, avec chacune leurs avantages et leurs périls, Noah sembla comprendre qu'il argumentait pour un choix précis, le fait de finir le voyage de nuit. Agréablement surpris par la réponse de son amant, Vladislaw considéra cela comme une décision, ils iraient de nuit. Qu'il en soit ainsi, le choix était fait.
Noah lui demanda a quelle distance ils se trouvaient de la frontière.
-Une dizaine de kilomètre je pense. lui répondit Vladislaw. Il ne savait pas exactement, et n'avait aucun moyen de le savoir.
Ils se blottirent davantage dans les bras l'un de l'autre. C'était leur dernière soirée. Ils allaient peut être être tué, ou être séparés. Ils allaient affronter de terribles dangers et s'aventurer vers l'inconnu.
Ils s'embrassèrent encore, et Noah chercha a le rassurer, lui promettant milles et unes merveilles au dela du mur, lui promettant de le guider. Il ne parvenait pas a faire réver Vladislaw avec ces promesses. Le soldat ne savait que trop ce qu'il allait perdre, ce qu'il avait déjà perdu. Aucune lueur d'espoir ne brillait dans ses yeux.
Il le serra un peu plus fort.
Si il faisait ça, c'était pour elle, uniquement pour elle, pour qu'elle ai une chance de vivre. Il ne croyait pas a une autre vie, pas à un ailleurs.
Noah lui refit une promesse d'amour éternelle, et Vladislaw soupira :
-J'aurais tellement voulu t'épouser ici, dans mon pays…

Ils restèrent encore un moment dans les bras l'un de l'autre, puis, enfin, Vladislaw se leva. Ils avaient pris la décision de faire le trajet de nuit et ils n'allaient pas rester planqués ici une journée entière. Ils avaient déjà perdu trop de temps. C'était ce soir.
-Allez. Dépèche-toi. lui murmura-t-il.
Il rassembla leurs affaires dans des sacs étanches et les cacha pour qu'ils ne soient pas infestés d'insectes ou déchiquetés par des animaux. Si ils devaient faire demi-tour, ils seraient content de les retrouver.
Vladislaw lui avait bien expliqué, ils n'emmèneraient pas de sacs, pas d'affaires, rien qui puisse les ralentir.
Quand Noah se redressa, il s'avança vers elle, plongea longuement son regard dans le sien, et l'embrassa longuement, la serrant dans ses bras d'une étreinte passionné.
-Je t'aime. lui murmura-t-il enfin.

Et ils se mirent en chemin. Ils devaient garder le silence a présent, ou murmurer très très bas.
Ils descendirent de la colline vers la route, Vladislaw ouvrant la marche et insistant pour que Noah suive littéralement ses pas au cas où il y aurait des mines. Ils ne couraient pas, ils avançaient d'un pas prudent, Vladislaw prenant bien garde de là où il mettait les pieds malgré l'obscurité.
Après un peu plus d'une heure, ils arrivèrent enfin à la route goudronnée, la route qui les mèneraient jusqu'à la frontière.
Il y avait pas mal de voitures abandonnées. Sur la route et ses côtés. Une grande partie avaient été broyées, renversées ou éventrées par les géants. De nombreuses personnes avaient du avoir la même idée, et se retrouver piégés, dans l'incapacité de passer. Et, au fil des années, les voitures s'étaient accumulées, sans personne, jamais pour les dégager.
Ils avancèrent d'un pas rapide et mesurés, le bitume étant plus sur que la terre ou l'herbe. Si des mines étaient posées, elles le seraient sous une voiture, sous quelque chose, mais pas sous le goudron. Tant qu'ils restaient sur le goudron et ne touchaient a rien, tout irait bien.
C'était une nuit sans lune, d'une obscurité d'ébène. Il n'y avait aucune lumière pour les éclairer.
Vladislaw tenait Noah par la main.

Un étrange bruit se fit entendre. Comme une sorte de moteur.
C'était un géant. Il ronflait, allongé dans l'herbe tout prèt de la route, dans l'obscurité.

Noah était sans doute très naïf de pouvoir croire à tout cela, de pouvoir croire à une nouvelle vie plein de bonheur, à deux. Il rêvait d’une vie paisible ou ils pourraient vivre ensemble le parfait amour, finir leur vieux jours ensemble, à jamais. Le blond s’était même imaginer s’installer quelque part dans la campagne américaine, faire un élevage de chevaux, avoir une famille peut être.
C’était tout simplement idéal et utopique. Noah croyait sincèrement pouvoir espérer et mériter une telle vie, aux cotés de l’homme qu’il aimait.
Mais ce dernier ne semblait pas aussi emballer et aussi sur que lui. Vladislaw semblait bien moins confiant face à l’inconnu qui les attendait. Quelque part, Noah comprenait parfaitement son homme. Ce dernier avait toujours vécut en Holgerie, il n’avait jamais rien connu d’autre et aurait tout a apprendre en vivant dans un nouveau pays, si différent du siens.

L’heure du départ était donc arrivée. Le beau blond se laissa tendrement embrassé par son amant, se serrant dans ses bras un instant, profitant encore de ce moment qu’ils leur restaient.
Ils ne savaient pas ce qui allait se passer, peut être serait ce la dernière fois qu’ils pourraient s’embrasser ainsi ?
C’est donc la gorge serrée, angoissé, que Noah répondit au baiser de son amour, caressant avec douceur sa joue et répondant à ses mots d’amours.

« Je t’aime encore plus. »

Enfin, tous deux sortirent de la maison abandonnée dans une nuit sombre et très froide. Heureusement pour eux, il ne pleuvait pas et allait faciliter un peu plus les choses que si ils avaient dû faire la route sous la pluie.
Attentif, silencieux comme un loup, Noah respectait chacune des indications de Vladislaw, prenant soins de marcher dans ses pas, juste derrière lui tout en lui tenant la main et en se laissant guider.
Ils ne voyaient pas grand chose et cela les ralentissait quelque peu. Aux aguets, prudents, ils finirent toutefois par rejoindre la route goudronnée.

Le décor de cet endroit était encore plus stressant et angoissant que le reste du pays. Les carcasses de voitures abandonnées, la nuit sombre…et ce silence si pesant.
Oui, Noah avait hâte de sortir d’ici et de retrouver, peut être, une vie normale sans avoir la peur au ventre par une attaque de géant.

Le ronflement du géant se fit alors entendre et Noah pu l’apercevoir, avec grand mal malgré l’obscurité, tapis dans l’ombre et allongé tout prêt du bord de la route. Il semblait dormir profondément mais le blond savait qu’au moindre bruit, ils risquaient de réveiller le monstre.
Pris de panique, le coeur battant, le jeune homme resserra plus fort sa main dans celle de Slaw, et murmura a voix très basse, presque inaudiblement.

« Attention au géant…il y en a peut être d’autres…Slaw…j’ai peur. »

Il faisait un froid glacial durant cette nuit sans lune.
C'était pour se prévenir contre ce froid humide que d'ordinaire Vladislaw et les siens demeuraient calfeutrés la nuit, plus que la crainte d'attirer les géants. Les ténèbres de la nuit étaient autour d'eux presque palpable, sans aucune sorte de source lumineuse pour les percer, ils étaient presque aveugle, n'y voyant presque rien.
Chaque pas qui les rapprochaient de la frontière les mettaient un peu plus en danger. A tout instant une mine pouvait exploser, un géant les repérer, ou un garde frontière les abattre.
Vladislaw faisait de son mieux pour faire écran à Noah avec son corps, la guider et la protéger dans cette ultime traversée, mais l'angoisse le tenaillait plus que jamais. Car si Vladislaw se savait condamné de par le mal qui l'affligeait et lui donnait ses pouvoirs destructeurs et s'était résigné à l'idée de sa propre mort prochaine, l'idée de la mort de Noah lui était insupportable, et c'était pour elle, et non pour lui même qu'il avait si peur. Il avait déjà cru la perdre une fois, il ne supportait pas l'idée de la perdre encore. D'ailleurs, c'était cela qui avait créé le déclic qui le poussait à la voir quitter ce pays maudit bien que lui même n'ai jamais souhaité en partir : Pour qu'elle vive !

Pour la rassurer et l'empêcher d'elle même parler, Vladislaw se mit a parler à Noah, lui racontant pour la centième fois :
-J'aurais tant aimé que tu puisses connaitre ce pays avant les géants. Tout était si beau et si tranquille. Tu aurais tant aimé…

Mais au froid et à l'obscurité s'ajoutait a présent des odeurs intenables.
Des géants avaient déféqués un peu partout, et certains d'entre eux, tués par les gardes frontières, pourrissaient et se décomposaient en plein air, des cadavres titanesques de chairs en état de putréfaction. Vladislaw en avait l'estomac retourné, les yeux qui piquaient.
Il respirait dans sa manche, ils ne devaient pas vomir, pas faire de bruit.

Cette route sombre et glacée sembla interminable.
Les quelques kilomètres qui les séparaient de la frontière, ils les parcouraient d'un pas si lent, au milieu de tant d'obstacles si meurtriers.
Il y avait des corps dans certaines des voitures, morts depuis longtemps. Et il y avait des endroits où la route semblait s'arrêter. Des explosions, de mine, de roquette ou d'autres chose, avaient pulvérisé la chaussée, donnant l'impression aux marcheurs dans l'obscurité de se retrouver soudain face à un précipice. Précipice dans lequel pouvait se cacher d'autres mines. La route n'existait plus pour quelques interminables mètres sans la moindre visibilité. Et la terre, sous leur pieds, se dérobait, dérapait, et faisait du bruit. L'angoisse leur vrillait les tripes.
-Ne t'inquiète pas. lui murmura Vladislaw. Je ne te lâcherait pas. Jamais. lui dit-il pour le rassurer.
Et ils avançaient.
Ils pouvaient sentir et entendre d'autres géants, surtout ceux qui marchaient sans but, aveugles dans la nuit. Ces monstres étaient aussi stupide que cruel. Ils étaient incapables de raison comme de parole. Ils avaient perdu toute espèce d'humanité.

Des heures et des heures s'alignèrent.
Et enfin, Vladislaw se figea.
Un point rouge était sur lui. Une visée laser, de l'arme d'un des gardes frontières.
-Qui va là ? demanda une voix face à eux.
Vladislaw tira Noah par le bras et lui demanda, gardant bien les bras levés et les mains en évidence.
-Montre tes papiers. Sors-les et montre les. Américain ! Américain ! dit-il sans oser élever la voix.
L'aube n'était plus très loin. Tant d'heures s'étaient écoulés que le jour allait bientôt se lever, et dès que le soleil apparaitrait, les géants les verraient.

Le froid lui glaçais les doigts et le visage, la peur n’arrangeait en rien son état. Noah était frigorifié et avait de plus en plus de peine à avancer dans la nuit noire. Il se laissait guider par son amant, qui semblait tout aussi peu rassuré que lui et en garde a chaque mouvements ou chaque bruits qu’ils pouvaient entendre.
Ils approchaient de plus en plus de la frontière. Noah avait le souffle coupé, le coeur battant. Plus ils s’approchaient et plus le jeune homme craignait encore une nouvelle attaque d’un géant, ou de marcher sur une mine. Leur tension à chacun était palpable. C’était leur dernière marche vers la liberté, leur dernière course avant de retrouver une vie « normale ».

L’odeur des corps en putréfaction suffisèrent a Noah pour lui donner la nausée un instant et le ralentissant davantage dans sa marche.
Tant de personnes étaient mortes au cours de cette guerre sans fin. Il n’avait vécu dans ce pays que pendant un an et cela lui avait amplement suffit. Oui il aurait sans douter aimer l’Holgerie comme elle était auparavant. C’était sans nul doute un magnifique pays, paisible, où ils auraient pu vivre de beaux jours heureux ensemble.
Mais ce fut ce pays ravagé qui avait accueillit le jeune homme pendant prêt d’un an et c’était là qu’il avait rencontré son grand amour.

Tout en marchant, se laissant guider par Vladislaw, Noah se remémorait de ses moments passées dans cette vie si particulière. Sa rencontre avec cet homme qui l’avait aimé au premier regard. Pour Noah cela n’avait pas été aussi flagrant. Cela avait été même long pour lui, avant de découvrir son amour pour Vladislaw. Cet homme qui pourtant avait été si cruel dans ses débuts avec lui, découvrant son pouvoir de guérison et le séquestrant pour en faire son médicament et son exutoire personnel.
Au fil du temps, Noah était tomber amoureux de cet homme là et avait enfin découvert ce qui l’avait guider ici: l’amour l’avait attendu aux portes de l’Holgerie. C’était là le but de sa quête jusqu’ici, son destin l’avait conduit droit vers l’amour. C’était tout ce qui lui avait manqué au cours de sa vie. Il y avait pourtant eut Wade. Mais c’était un amour différent. Noah ne l’avait pas oublié, mais cet amour était différent pour lui et le jeune blond savait qu’il aimait à présent plus que tout au monde Vladislaw.

Les heures passées dans le noir, a marcher à tatons, prudemment…Noah était épuisé et aurait aimé se reposer un instant. Il n’osa toutefois pas le demander à son homme qui continuait de le trainer malgré tout, lui tenant fermement la main. Ils ne pouvaient s’accorder une pause, c’était beaucoup trop dangereux.
Enfin ils arrivèrent a quelques mètres à peine des frontières et furent finalement arrêter par un garde frontière, pointant une arme sur eux et les menaçant.

Vladislaw leva les bras et ordonna a Noah de sortir ses papiers. Le jeune homme fouilla alors sa veste, obéissant, pour en ressortir son passeport Américain.
Prudemment, Noah s’avança vers le garde frontière, les bras toujours en l’air et tendant finalement le précieux papiers au garde.

« Je suis américain…j’aimerais passer la frontière avec mon ami. »

Sur le passeport, le garde eut bien du mal a reconnaître Noah, ou plutôt fut très surpris de voir un nom masculin alors qu’il voyait clairement devant lui une femme. Méfiant, pointant son arme sur lui, il lui cria alors sèchement dessus dans un américain approximatif.

« Qui êtes vous ?! Identité, maintenant ! »

« Doucement…je…je suis Noah Hermann. J’ai 24 ans…c’est marqué là…c’est bien moi. Je viens de Colossus City, en Amérique. »

Le garde aboya en direction de Noah :
-C'est bon ! Avancez ! Dépêchez-vous !
Il n'avait absolument pas pu voir à cette distance et dans cette obscurité ce qu'il y avait dans les papiers que tentait de lui présenter le bel androgyne, mais il pourrait toujours vérifier plus tard. Le fait qu'il se prétende américain et parle anglais était déjà amplement suffisant. Ils les avaient vu arriver de loin grâce à leurs équipements infra-rouge et un garde était sorti pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas de terroristes venus poser des bombes. C'était déjà arrivé que des gens tentent de faire sauter le mur pour ouvrir le passage a des gens voulant fuir le pays, ouvrant du même coups le passage aux géants.
Le garde fit donc de grands gestes pour pousser Noah et Vladislaw a se dépêcher a entrer. Mais, inexpérimenté, il s'était exprimé bien trop fort et le beuglement assourdissant d'un géant retentit. Ils avaient attirés l'attention d'un de ses monstres qui appelait les autres, les prévenant que de la nourriture était là.
Le vacarme de géants qui se précipitaient était paniquant, le sol tremblait. Les monstres chargeaient.
-Cours, Nora ! Cours !!! hurla Vladislaw à sa bien aimée.
Il était trop tard pour la prudence et le silence, les géants allaient les dévorer.
-Cours ! Ne te retourne pas !
Mais lui stoppa, fit demi-tour, et fit face aux titans, pour permettre a sa fiancée de parcourir les derniers mètres qui lui restaient.
Vladislaw se concentra, rassemblant toutes ses forces, et lâcha une formidable décharge énergétique sur le monstre qui tendait la main vers lui, qui était sur le point de l'emporter. Le géant explosa, mais la décharge avait éclairé la plaine, signalant comme un phare leur présence et leur position a tous les autres, et offrant, un si bref et terrible instant, la vision apocalyptique et atroce de tous ces géants difformes qui fonçaient vers eux.

Le garde frontière attrapa Noah par le bras et le tira de force en arrière.
Une très lourde porte d'acier se referma, bouchant la vue que Noah avait de Vladislaw a tout jamais.
La porte était si épaisse que les sons ne les traversaient pas. Seuls des vibrations dans le sol laissaient imaginer à Noah l'ultime combat de son amant.
Une lumière éléctrique s'alluma. Noah était dans le mur, dans le poste frontière, sorte de bunker-tunnel de béton armé.
-Faites-voir ces papiers ! lui dit le garde en lui arrachant de la main avant de s'éloigner pour aller le vérifier sur un ordinateur.
Un autre garde aida Noah a se redresser et lui expliqua :
-De toutes façons, il n'aurait jamais pu passer votre ami avec ses pouvoirs. On le voyait aux infra-rouges, il était contaminé. De touts façons, il serait resté. Je suis sur qu'il le savait.

Le stupide garde leur cria d’avancer et ce fut la plus grosse erreur de sa vie.
Noah sursauta lorsqu'il entendit le cri du géant et encore plus lorsqu’il entendit les énormes pas de ce dernier allant dans leur direction. Malgré la nuit sombre, le jeune androgyne distingua au loin l’énorme silhouette venir jusqu’à eux dans un bruit monstre, lui glaçant le sang.
Vladislaw lui ordonna de courir et Noah ne mis pas longtemps avant d’obéir, pensant être suivi de prêt par son amant.
Le vacarme était énorme, plusieurs géants étaient sans doute a leur poursuite, prêt à les dévorer. Il ne restait que quelques pas avant que Noah n’arrive jusqu’à l’entrée du tunnel lorsqu’il s’arrêta en cours de route, stoppé par l’énorme explosion qui retentissait derrière lui, éclairant comme en plein jour la plaine, en un fraction de seconde.
Le jeune homme reconnu évidemment le pouvoir de son homme et se retourna alors, s’apercevant avec effroi que Vladislaw était loin derrière lui, face aux géants, prêt à les affronter en sacrifiant sa vie.
Le coeur de Noah ne fit qu’un bon en voyant cela, effrayé de voir son homme si loin, bravant le danger. Les larmes aux yeux, Noah s’apprêtait a faire demi tour, prêt à courir droit en direction de Vladislaw et des géants.

« SLAW !!!! »

Une main lui agrippa alors avec poigne l’avant bras, le faisant reculer en arrière puis il fut pousser avec force dans le tunnel, l’énorme porte de fer se fermant sur la dernière image qu’il avait de Vladislaw: seul, face aux géants.
Se redressant, Noah couru droit sur la porte, s’acharnant sur celle-ci, hurlant à plein poumons alors que Vladislaw était encore de l’autre côté.

« NON !! NON !! SLAW !!! OUVREZ CETTE PORTE !! OUVREZ !! Mon ami est toujours dehors, OUVREZ !!!! »

Hystérique, Noah se débattait comme il pouvait contre les gardes qui tentaient de le tenir loin de la porte. Donnant coup de pieds dans tous les sens, le jeune homme refusait de se laisser faire et surtout de laisser mourir l’homme de sa vie.
Un garde lui avoua alors que Vladislaw était condamné de toute façon, que c’était trop tard.

Les larmes aux yeux, incapable d’accepter la mort de son amant, Noah continua a se débattre tout en hurlant la rage au ventre, prêt a tout démolir si on ne lui rendait pas l’homme de sa vie.

« C’EST FAUX !! Il est encore en vie, je le sais !!! OUVREZ CETTE PUTIN DE PORTE !!! »

Noah ne pouvait pas accepter ce qu’il ne voyait pas. Peut être que Vladislaw avait survécut, peut être était il tout simplement terré derrière l’immense porte, prêt a se faire dévorer par les géants. Ils devaient lui ouvrir, ils devaient le sauver. Jamais Noah ne pourrait survivre a cette perte. Il ne pouvait pas perdre Vladislaw, c’était impossible.

« Faites lui fermer sa gueule Putin ! »

« Bien chef. »

L’un des gardes s’approcha alors dans le dos de Noah alors que ce dernier se débattait, toujours maintenu par deux autres gardes, puis le premier lui assena alors un coup de crosse de fusil derrière la nuque, assommant Noah qui tomba, inconscient, dans les bras des deux gardes.

» Noah Hermann

"Noah Returns" (Pv)

"Noah Returns" (Pv)

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