Description du personnage
Qualités : Intelligent (à l'excès ?) - Plutôt belle gueule - Cultivé - Passionné - Curieux - Sociable - Entreprenant (voire audacieux) - Débrouillard - Calme (en apparence) - Discret - Soigneux - Extrêmement généreux
Défauts : Intéressé - Penchants destructeurs - Manipulateur - Aucune considération pour la vie - Joueur - Trop sûr de lui - Fier - Sanguin - Débauché - Tendances sociopathes - Hyperactif
Description du caractère :[Réi Lïnéus Ioyd értécoeur], prononcer différemment n'est pas gage d'une bonne entame de présentation, et les petites colères que je peux piquer lorsque c'est la troisième fois que je reprends la même personne à ce propos suffit à démontrer que je peux être mauvais, de façon parfois violente. De toute façon... je suis mauvais à l'intérieur. Depuis ma prise de conscience, plus rien n'a d'importance à mes yeux. Ni rien, ni personne. Ah si... moi. Les autres sont des pions destinés à me divertir, et je fais d'ailleurs tout ce que je peux pour me rendre la vie plus agréable, ou plus exactement, moins monotone. Métro boulot dodo est loin d'être un idéal. Je m'ennuie vite. J'ai besoin que mon esprit brillant ait matière à travailler. Une matière qui ait du répondant. Car brillant n'est pas un terme exagéré pour me qualifier. Sans aller jusqu'au génie car je ne suis pas arrogant, mon ego m'empêche toutefois de descendre plus bas... et quiconque ira au-delà aura en revanche un bon point; je suis très sensible à la flatterie, pourvu qu'elle ne soit pas entièrement feinte ni trop exagérée. Que voulez-vous ? depuis 8 ans maintenant que je ne m'occupe que de moi-même, j'ai fini par devenir sensible aux compliments.
Voilà pour mon Moi profond. Pour Milo comme on m'appelle à Colossus.
Celui que je suis en apparence, et notamment au labo, est beaucoup plus posé, calme... humain.
Description physique - En civil et en costume :J'ai les cheveux d'un noir de corbeau, et la barbe de la même couleur. Négligé ne fait pas du tout partie de mes qualificatifs, bien au contraire, mais ma barbe se remarque quand même; j'ai fini par abandonner l'idée de la combattre -va lutter contre quand ça repousse aussi dru qu'avant en à peine 1 jour. Tout ceci me donne un petit air ténébreux que mes iris noir n'agrémentent que de peu de couleur.
Je suis plutôt grand, 1m88 environ, pour un poids total de 90kg, ce qui me donne une stature athlétique, qui pourrait être imposante si je ne m'habillais pas de façon "chic": vous ne verrez que rarement (dehors) arborer autre chose que pantalon de toile ou jean de marque, chemise hors de prix, veste coupe cintrée et chaussures impeccablement cirées. Pas de cravate. C'est peut-être idiot mais j'ai l'impression d'être tenu en laisse sinon.
En guise d'accessoire, une montre à gousset accrochée à l'intérieur de ma veste. J'aime bien leur design. A part cela, un bracelet gris, bras droit, très simple.
Il va de soi que lorsque je travaille au labo, ce n'est plus le même standing. Je dois bien reconnaître que la blouse blanche et à l'occasion les lunettes de protection portent un sacré coup à mon capital séduction.
Origine et histoire :
Voici l'histoire d'un gosse n'ayant côtoyé que la "haute", vécu les mondanités et finalement très peu apprécié. Quatrième d'une fratrie de 5 mâles destinés aux sphères de l'économie, de la politique, de la chirurgie, ou au pire, mais vraiment au pire, du barreau, je crois inutile à ce stade de vous dire que j'ai eu une enfance très loin des comptes des fée, une adolescence insipide et les parents aussi loin de moi et de mes centres d'intérêts qu'il fut possible de me dégoter. Moi, mon dada, ce sont les sciences: problèmes, logique, analyses physiques, mécaniques chimiques et surtout les trucs qui font boum. Alors quand je demandais le coffret collector de mon super héros préféré à mes 8 ans, j'avais double leçon des rudiments de la politique. Quand je repérais le kit du petit chimiste, je gagnais le Code Civil. Pour sûr je vivais dans l'opulence la plus insolente... mais quel intérêt d'avoir tous les moyens si l'on ne peut pas avoir ce qu'on désire ?
Vint un jour où je partis en claquant la porte du domaine familial, pour ne plus jamais y revenir. En fait, il est plus exact de dire que j'ai suivi les pas d'un de mes frères aînés. Déshérités, jeunes, sans avenir, nous nous sommes aidés. Collocation universitaire, petits boulots, puis chacun a fait sa route... Je ne sais pas ce qu'il est devenu.
Etant libre de toute pression parentale, je pouvais m'adonner à ce qui me plaisait, et même aller jusqu'à en faire mon horizon professionnel. J'ai bossé sans forcer, déconcertais par tant de facilité, pour finalement sortir diplômé de la mention la plus gratifiante du MIT. J'ai immédiatement été embauché à Colossus City (sur ma demande), à prix d'or et avec des responsabilités. A peine 3 ans plus tard, je suis à la tête d'un des nombreux laboratoires de recherche en physico-chimie globale. Autrement dit, mon équipe et moi-même tâchons de trouver des solutions aux problèmes des autres labos. Quelque chose d'impossible à expliquer ? Données incomplètes ? Infaisabilité technologique ? C'est notre boulot de rendre possible l'impossible. Ou si ça l'est pas, de le contourner.
Atteindre un tel poste à seulement 26 ans, je vous baratine ? Non, je ne mens jamais.
Je ne dis pas tout, nuance. Le fait est que j'ai fini mes études avec 2 ans d'avance sur l'âge moyen de la promo. Et les 3 années que j'ai passée en tant que simple employé/technicien, j'ai apporté tellement de solutions à leurs problèmes, avec un détachement presque insultant pour les plus experts d'entre eux, que cette nomination est en vérité même un peu tardive. Et puis, je ne gère qu'une seule équipe, je ne suis pas directeur général du département de recherche. Pas encore...
Alors pour passer le temps, je suis aussi inventeur, dans mon propre labo. J'ai besoin d'activité, c'est vital.
Voilà pour ce que j'ai été, pour ce que Rae Ertakher est aux yeux de tous, au quotidien: superviseur talentueux et expert reconnu.
Motivation ? Invisible.
Envies ? Aucune.
Plaisirs ? Vous êtes en droit de vous poser des questions.
La vérité ? Tout ceci n'est qu'une apparence.
2 ans avant d'obtenir mon diplôme, ma mention, et mon boulot dans la foulée, j'ai réalisé quelque chose d'important. Je me suis posé un jour la question fatidique:
à quoi bon ? Et oui, les dépressions touchent plus vite et plus profondément qu'on croit. Sauf que moi, je n'en suis jamais vraiment sorti. Pour cause, la réponse, je ne l'ai pas trouvée. J'ai passé des semaines à me demander à quoi pouvait bien servir d'apprendre des tas de trucs... Répondre à des attentes, des besoins, des problèmes, oui, mais dans quel but au final ? Inventer un robot qui récure les chiottes à votre place ? Découvrir que les petits hommes verts sont en fait des énormes schtroumph violet à 3 pattes ? C'est tellement grand... et insignifiant à la fois. Parce que le monde tourne à l'envers. Peu importe ce qu'on fait pour avancer, au final le tout ne recule qu'un peu plus. Et personne n'agit. Ou personne n'a le pouvoir d'agir.
Quand on en arrive là dans la dépression, souvent c'est le moment où on devient croyant. Pour se rassurer, on pense que Dieu existe, et que si c'est le bordel aujourd'hui, c'est parce que son bon dieu de cerveau est impénétrable. Mais hé, je suis scientifique moi. On me la fait pas. Depuis 3000 ans que c'est la merde sur Terre, si Dieu existe, il s'en bat les roustons divins. Parti Dieu, en quête de milles et unes déesses pour nous refaire le coup de la crèche aux 4 coins de l'Univers, ou bien simplement se dorant la couenne à la lumière d'Alpha Centauri. Quoiqu'il en soit, c'est pas la religion qui m'aidera, de toute façon, elle n'a jamais vraiment aidé personne. Ni les Musulmans ayant perdu Jérusalem, ni les Anglais pour la reprendre, ni les Irlandais, ni les Sorcières... même les chats et les scientifiques ont fini froids comme des glaçons et raides comme des planches pour des questions de croyances. Alors très peu pour moi.
Non, la vérité, si Dieu existe, c'est qu'il laisse cette Terre dépérir. Il l'a abandonnée au sort, au jeu de Ses créatures.
La révélation: la vie est un jeu. Dès lors que cette conclusion m'est apparue, je n'ai plus eu aucun respect pour la vie - pas même la mienne. Et à l'intérieur, en mon fort intérieur, je ne rêve que de chaos. D'abord parce que la théorie du chaos n'a pas encore eu de réel impact sur l'humanité.
Ensuite, parce que si l'on part du principe que la Terre est laissée à l'abandon pour n'arriver qu'à un futur de moins en moins radieux pour les générations futures, autant leur éviter la galère en faisant tout imploser. C'est presque plus humain.
Et pour finir, parce que jouer à l'échelle de la planète... ça ne peut pas être lassant.
Mais je m’enflamme. Cette bonne vieille Terre gangrénée a certes un potentiel énorme, mais il me faut les moyens de l'exploiter. Et pour cela, je n'ai rien trouvé de mieux que le cœur du volcan: Colossus City.
Aujourd'hui on sait que super-héros et super-méchants s'y livrent des combats sans merci. Comment passer à côté ? J'ai déménagé avant d'être embauché, et je m'attèle à présent à donner à cette ville, avant de viser plus grand, tout le chaos qu'elle mérite, à grand renfort de manipulation et d'inventions machiavéliques.
La partie a déjà commencé. Pour tout dire, Milo, comme on m'appelle ici, a quelques coups d'avance...
Vous ? Mes pions. Savez-vous au moins votre place sur l'échiquier ?
- Spoiler:
Après relecture c'est pas flagrant, voire ambigu alors je l'ajoute comme ça: malgré son penchant clairement destructeur et diabolique, Milo n'est pas super-méchant mais bien indécis, dans le sens où il cherchera le chaos continu. Or si un camp gagne... la partie est finie, et lui n'a plus de raison de vivre: il est pris au piège de son propre jeu, et vis autant pour que grâce à lui.
Il fera donc toujours ce qui sera nécessaire pour que super-héros et super-méchants soit à l'équilibre, autant que possible, et n'hésitera à y aller de ses petites inventions pour rendre leur combat plus dantesque encore.