Origine et histoire :
Noir. Rouge.
La vie d'Hetcher est noire et rouge.
Il allume son briquet, contemple la flamme luisante avec une fascination malsaine. Il ferme le clapet, le rouvre. La flamme éclaire la pièce, chasse ses ténèbres qui l'entourent. Il le ferme, puis le rallume. Il fixe allègrement la flamme qui brille d'une lueur mauvaise. Il l’éteins. Le rallume. La flamme brille étincelle sur les reliefs du briquet doré.
Il s’attarde sur ces hideux reliefs, d'atroces représentation de choses effrayantes
Noir.
Rouge.
Les secrets d'Hetcher sont noirs, puis rouges.
Les visages horrifiés demeurent figés dans l'or du briquet, Hetcher s'attarde sur leur détails, leurs expressions, et il entend alors leur cris que lui seul entend Il les voit bouger, et rien n'est plus à même de l'effrayer.
Noir.
Comme d'autres secrets qu'il garde dans sa tête et se remémore en silence. Cette fois ou il mit le feu à une immeuble délabré remplit d'ombre étranges. Il avait peur. Comment expliquer des choses que l'on est le seul à voir ?
Noir
Petite cellule noire, empestant la sueur. Là ou résonne, chaque seconde, la respiration d'Hecher.
Des bruits de pas résonnent dans les ruelles.
Petite ruelles noire et blanches, et ce ciel rouge sang qui tremble sous les étranges pulsations qui résonnent comme les battements de cœur d'une créature infernale.
Porte monnaie garnit d'argent sale, caché dans la poche d'une veste Armani. Un homme, grand vient se poster en face de lui lui. Il se retourne, deux autres viennent. Entre eux, un grand-brûlé, vieux, maigre. Chacune des pulsassions infernales révèlent sous sa peau un squelette monstrueux.
-Adonis ! Que puis-pour toi vieux frère ?
Blanc. Le bureau Paradis est entièrement blanc. En face, Dieu lui parle, dans sa blouse blanche, lui rappelant ses péchés d'une voix monotone.
-Patient n°47, appelé « Hetcher », atteint de pyromanie et d'amnésie. Vous avez mis feu à un immeuble heureusement abandonné avant que les force de l'ordre de ne vous arrêtent...
Le bureau du Paradis est blanc. Sur le bureau des papiers. Des tonnes et des tonnes de papier. A côté un briquet. Hetcher lui a remis en entrant , maintenant il regrette. Il le fixe alors que dieu lui parle. Il pense a la pile de papier. Il pense au bureau en bois.
Dieu lève les yeux vers lui.
-Hetcher ?
Ce serait magnifique.
-Hetcher, vous m'entendez ?
Mémorable.
-Hetcher reprenez-vous !
-Ouai doc' ?
En face de lui, dieu grimace.
-Hetcher, je vous ai personnellement autorisé à garder ce briquet sur vous, un privilège auquel très peu de patients ont droit….
-Et je vous en remercie doc', du fond du cœur.
Il fixe ce briquet. Magnifique…
-Mais si vous voulez conserver ce privilège il vous faudra progresser dans votre traitement, e cela passe d'abord par un investissement personnel de votre part, vous comprenez ?
-Ouai doc', c'est ce que je vais faire, je vous le promet.
Le docteur pose le regard sur le briquet, scrute les immondes reliefs et lui aussi peut alors les voir se mouvoir en une chorégraphie hideuse.
Mais il ne devrait pas pouvoir.
Grimaça,t, il pose sa main sur l'objet doré. Le sang d'Hetcher ne fait qu'un tour.
-Êtes-vous vraiment prêt à vous en séparer ?
-Non doc', je croit pas pouvoir..
-Mais il le faut si vous voulez sortir…
Le coeur d'Hetcher palpite. Il voit rouge.
-Rendez-le moi !
-Hetcher !
-Rend-le moi la fils de pute !
Il se rue sur l'homme en blouse blanche, qui ne manche pas de s'écarter, empogant fermement le briquet dans sa main avant de frapper son patient au visage. La sécurité arrive et le remmène dans sa cellule. Cellule sans plus aucune lumière.
Dans le noir, Hetcher tremble, sanglote, implore et adresse des supplications à qui veut les entendre. Il maudait, insulte celui qui lui à volé sa seule source de lumière, son seul réconfort.
-Hetcher ?
La voix du psy résonne dans sa tête. Un souvenir ? Non, c'est plus que ça…
-Hetcher vous m'entendez ?
Il cesse de trembler
-Doc' ??
-Oui Hetcher, c'est moi.
-Doc' qu'est-ce qui m'arrive bordel ?? Pourquoi Je vous entends, vous êtes où ??
-Calmez-vous Hetcher, il ne va rien vous arriver. J'ai votre briquet dans ma main, mon but est de comprendre le type de liens qui vous unis à lui, vous comprenez ? Maintenant je veux que vous fassiez exactement ce que je vous dit : je veux que vous fermiez les yeux.
Hetcher s'éxécute. La flamme intense de son briquet et ses monstrueux reliefs semblent se jetter sur lui, grondant comme un fauve affamé. De peur il rouvre les yeux.
-Je l'ai vu !
-Hetcher, je vous l'ai dit, il est dans ma main. Concentrez-vous maintenant et re-fermez les yeux. Il ne peut rien vous arriver, je vous le promet.
Hetcher s'éxécute à nouveau. Les reliefs semblent toujours aussi agressifs, mais se rétractent au bout de quelques secondes. Tout ces signes lui paraissent très clairs désormais, mais pour une raison que lui-même ignore, il ne veut pas les comprendre. Il tente de ré-ouvrir, les yeux, mais n'y parvient pas.
-Qu'est-ce qui m'arrive doc' ???
-J'ai bloqué les parties de votre cerveau qui vous permettes d'ouvrir les paupières, pour faire court. Maintenant dîtes moi ce que vous voyez.
Il se voit, lui, dans une ruelle. Il tente de souvenir de son nom complet, mais n'y parvient pas : les gens comme lui n'ont pas de noms dans ce genre d'endroit, juste des « toi », « lui », « ça ». Son porte-monnaie est remplit quand Adonis et ses hommes viennet lui barrer la route.
-Des vibrations révèlent leur vraies nature. Une pulsation équivaut à une heure là-bas, mais une journées passée sur terre.
-Ou ça « làs-bas » ?
Il ne répond pas. Il voit les hommes le battre, le piétiner alors que leur maître regarde.
-Que lui dîtes-vous ?
-Qu'il ferait mieux de me tuer tout de suite.
-Et ce n'est pas ce qu'il a fait n'est-ce pas ?
-A la place je sent la chaleur d'un pentacle de flamme qui se dessine autour de moi. Il veut m'envoyer hors-d'ici.
-Et « ici », ou est-ce ?
-C'est en enfer.
Le psychiatre sourit, pas plus impressionné que ça par la révélation que sont patient lui fait.
Adonis frappe Hetcher avec sa canne. Au ventre, au visage, puis dans les parties génitales.
-J'ai...mal pour vous.
Hetcher est silencieux. Les deux gorilles qui le tiennent le jettent au sol sur l pentacles alors que les flammes commencent à dévorer ses vêtements. Il sort un briquet et l'allume. Magnifique briquet doré, incrusté d'hideux reliefs qui se mouvent dans des danses sordides.
-C'est là que vous le lui prenez n'est-ce pas ?
-Les flammes lui rongent l'entement la peau alors que qu'il se sent disparaître. Il se relève et se jette sur lui avant le feu ne lui grignote le cerveau et lui arrache son briquet des mains.
-Pourquoi avoir fait ça ?
-Je pensait que ça mettrais fin à tout ça.
Le pentacle c'est refermé. Sur lui, sur le main d'Adonis, sur son briquet. Les voilà tout les trois sur terre, apparraissant nu sur une place déserte. C'est là qu'il a vut son nom. Une pancarte, un prospectus peut-être, il ne sait plus trop. Sans savoir qui il était, il avait prit la route comme s'il avait le diable au trousses, serrant dans sa paume son ultime possession, possession doré aux hideux reliefs, crachant les flammes éterneles de l’enfer.
Le lendemain Hetcher quitte enfin sa cellule. Les grilles de l'asile s'ouvrent à lui dans un grincement presque apaisant. L'adjoint du psychiatre s'interroge.
-Est-il bel et bien guérit ?
L'homme sourit.
-Le fait est là mon cher : il n'a jamais été malade.
Poursuivant sa route, Hetcher marche vers nulle part. Mais il ne fuit plus rien ? Désormais il n'a plus peur.